Scénario et réalisation :
Charles Castella et Alice de Poncheville
Avec Aurélia Petit, Eric Petitjean,
Christophe Odent
Image : Benjamin Chartier
Cadre : Charles Castella
Son : Vincent Piponnier et Séverin Engler
Production : Artcam (2003)
Avec le soutien d’Orange :
concours visions du futur
Interview de Radio France

Nous sommes quelque part dans le XXI ème siècle. Pour que le citoyen soit en mesure de travailler plus et mieux, la science est parvenue à accroître artificiellement la mémoire cognitive – celle du savoir et de l’apprentissage - grâce à la Mnémosyne*, une nouvelle hormone. Ainsi, chaque citoyen a désormais la possibilité d’augmenter ses performances professionnelles. Cette possibilité s’est vite transformée en obligation pour tout travailleur soucieux de rester compétitif dans son domaine.
L’inconvénient majeur de cette opération est qu’elle se fait au détriment de la mémoire affective, comme s’il fallait faire de la place dans le cerveau. Les souvenirs se vident de leur sens, les émotions ne s’y rattachent plus. Le citoyen est désormais contraint de vivre dans un éternel présent. Cela se fait pourtant sans souffrance puisqu’on oublie qu’on oublie.
Cependant, il paraît qu’il existe des êtres qui ont choisi de cultiver leur mémoire. Ils se sont regroupés en dehors des villes, dans des Secteurs que tout le monde évite. Car on dit que ces arrière-pays laissés à l’abandon sont particulièrement dangereux pour les consommateurs de l’hormone.
 
*Mnémosyne, nom de la muse de la mémoire.